Face à la pression fiscale, nombreux sont ceux qui cherchent des solutions pour alléger leurs impôts locaux. Taxe d’habitation et taxe foncière sont souvent perçues comme des charges incompressibles, pourtant des astuces légales existent pour les réduire. Levons le voile sur ces techniques peu connues mais efficaces.
1. Vérifier l’exactitude de la base de calcul
Premier réflexe à avoir avant de chercher à diminuer sa taxe foncière ou sa taxe d’habitation, vérifier que les bases de calcul utilisées par l’administration fiscale sont exactes. En effet, ces deux taxes sont calculées en fonction de la valeur locative cadastrale du logement et de ses dépendances, ainsi que du taux d’imposition décidé par les collectivités locales.
Il est donc essentiel de s’assurer que la valeur locative cadastrale correspond bien à la réalité du bien immobilier concerné. Pour cela, il suffit de consulter la fiche d’évaluation cadastrale disponible en mairie ou auprès du centre des impôts fonciers compétent. En cas d’erreur ou d’incohérence, il est possible de contester cette valeur en présentant un dossier argumenté auprès du service concerné.
2. Profiter des exonérations et abattements possibles
En fonction de la situation personnelle et du logement concerné, il est possible de bénéficier d’exonérations ou d’abattements sur les taxes foncière et d’habitation. Certaines conditions d’âge, de revenus ou de situation familiale peuvent par exemple ouvrir droit à des allègements fiscaux. Il est important de se renseigner auprès des services fiscaux compétents pour connaître les dispositifs applicables.
Il existe également des exonérations temporaires pour les constructions neuves ou rénovées, ainsi que des abattements spécifiques pour les personnes handicapées ou dépendantes. De plus, certaines collectivités locales accordent des exonérations supplémentaires en fonction de critères propres (par exemple, pour encourager l’installation de jeunes ménages).
3. Réaliser des travaux d’amélioration énergétique
Investir dans des travaux d’amélioration énergétique permet non seulement de réaliser des économies sur la facture énergétique, mais aussi de bénéficier d’allègements fiscaux sur la taxe foncière. En effet, certaines collectivités locales accordent des exonérations temporaires (jusqu’à 5 ans) pour les propriétaires qui réalisent ce type de travaux.
Cette mesure concerne notamment les travaux visant à améliorer la performance énergétique du logement (isolation, chauffage performant, etc.), ainsi que l’installation d’équipements utilisant une source d’énergie renouvelable (panneaux solaires, pompe à chaleur, etc.). Il est recommandé de se renseigner auprès de sa mairie pour connaître les dispositifs locaux en matière d’exonération de taxe foncière.
4. Louer son logement en meublé
Une autre astuce pour réduire la taxe d’habitation consiste à louer son logement en meublé. En effet, le régime fiscal du loueur en meublé non professionnel (LMNP) permet d’échapper à la taxe d’habitation sur les logements loués sous cette forme. Le propriétaire est ainsi exonéré de cette taxe, tandis que le locataire doit s’en acquitter.
Cette solution peut être particulièrement intéressante pour les propriétaires de résidences secondaires, qui peuvent ainsi éviter de payer la taxe d’habitation sur un logement qu’ils n’occupent pas toute l’année. Attention toutefois à respecter les conditions du statut LMNP, notamment en matière de durée minimale de location et d’équipements fournis.
5. Contester sa taxe foncière ou d’habitation
Enfin, il est possible de contester sa taxe foncière ou d’habitation si l’on estime que celle-ci a été calculée sur la base d’une valeur locative cadastrale erronée ou si l’on constate une erreur dans l’établissement de l’impôt (par exemple, une exonération non prise en compte).
Pour cela, il convient d’adresser une réclamation au centre des impôts compétent, en motivant sa demande et en fournissant les éléments justificatifs nécessaires. Cette démarche doit être effectuée dans un délai de deux mois à compter de la réception de l’avis d’imposition. Attention toutefois, la contestation ne dispense pas du paiement de l’impôt dans les délais impartis.
En adoptant ces différentes astuces, il est possible d’alléger significativement le montant de ses taxes foncière et d’habitation. Il convient toutefois de se renseigner précisément sur les dispositifs locaux et de respecter les conditions requises pour bénéficier des exonérations et abattements possibles.